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30/06/22

300 SLR : la voiture la plus chère du monde

Clélia Auteur :  
Temps de lecture : 4 min
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La plus chère, mais également la plus belle voiture du monde, la 300 SLR est une voiture de course produite à seulement deux exemplaires en 1954. Elle brave les épreuves sport de 1955 et domine les championnats du monde de Formule 1 entre 1954 et 1955. Il ne faut pas la confondre avec la 300 SL, car elle est plus proche de la W196, en version biplace sport. 

 

Les célèbres pilotes Fangio et Moss ont remporté de nombreuses victoires sur les circuits du monde à bord de la 300 SLR, dont des très grosses épreuves comme la Targa Florio. Mercedes obtient alors son premier titre mondial constructeur dans la catégorie « Sportcar ».

Rudolf Uhlenhaut, ingénieur et pilote automobile étroitement lié à la firme Mercedes-Benz, est le créateur du prototype, et il est l’utilisateur d’un des deux modèles. Mercedes-Benz reste l’unique propriétaire des deux exemplaires.  

 

En 2022, la 300 SLR Uhlenhaut coupé silver arrow a été adjugée en enchère à plus de 135 millions d’euros, ce qui fait d’elle la voiture la plus chère du monde, dépassant la Ferrari 250 GTO, elle est vendue à 70 millions d’euros. Ce prix astronomique est justifié par la rareté de la voiture qui n’a été produite qu’à deux exemplaires. Une enchère privée et secrète près de Stuttgart où seulement 10 collectionneurs ont été sélectionnés pour y participer : la richesse n’était pas le seul critère. Le constructeur ne voulait pas laisser la rare voiture entre les mains de n’importe qui. Les bénéfices de ces enchères reviendraient à une fondation pour aider les jeunes étudiants, a annoncé le constructeur. Cela fait maintenant presque 70 ans que la 300 SLR existe, et seulement une trentaine de conducteurs ont pu s’installer à ses commandes.

 

Et aux niveaux performances ?

 

Ce bolide des années 50 est équipé de 8 cylindres en ligne avec double allumage qui lui offre 310 chevaux au régime de 7 400 tr/min, au couple de 317 Nm à 5 950 tr/min, et avec une transmission arrière en boîte mécanique à 5 vitesses. Elle atteint une vitesse de pointe de 284 km/h pour un petit poids de 1117 kg. Un frein aérodynamique lui a été ajouté afin de concurrencer à l’époque la Jaguar Type D. En effet la marque avait développé des freins à disques très efficaces sur piste, qu’elle ne voulait pas partager avec ses concurrents. Au niveau de la musique, pour les chanceux qui ont pu l’essayer, le son du moteur est terrifiant, et très direct comme le veut la compétition. Pas facile de s’installer aux commandes de cette voiture très basse malgré ses belles portes papillon. 

 

La SLR est souvent associée au drame des 24h du Mans le 11 juin 1955, où elle s’était envolée sur la piste, la quittant à plus de 200 km/h, tuant le pilote français Pierre Levegh sur le coup et plus de 80 personnes du public. Avec plus de 120 blessés recensés, c’est l’accident le plus important de l’histoire du sport automobile. Par la suite, la marque s’est retirée de la compétition jusqu’en 1998. Deux 300 SLR étaient déjà construites, et Uhlenhaut en a gardé une comme voiture de service, utilisée au quotidien comme une voiture de route ultra rapide. 

 

Même si son prix de vente dépasse l’entendement, la 300 SLR n’est pas une voiture de collection comme les autres. Vue comme le « graal », sa rareté et son passé chargé d’histoire sont véritablement prisés par les plus grands collectionneurs et font d’elle un vrai mythe. Cette voiture a réellement marqué l’Histoire et ancré Mercedes-Benz dans les esprits.

 

Sportivement, 

AR Performance

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