Depuis le début de l’année 2022, les véhicules neufs, aussi bien essence que diesel, subissent une taxation supplémentaire en fonction de leur poids. Répondant à un double objectif environnemental et sanitaire, cette mesure vise principalement à réduire la présence de gros véhicules plus polluants sur nos routes. Face aux enjeux climatiques actuels, le gouvernement envisage d’adopter dès 2024 une politique encore plus stricte.
Un abaissement progressif du seuil déclencheur
Lors d’une annonce faite en juin 2023, Clément Beaune, Ministre Délégué aux Transports, a souligné la volonté gouvernementale de revoir à la baisse le seuil de déclenchement de cette taxe au poids, initialement fixé à 1800 kg. Cette modification pourrait être intégrée dans le projet de loi de finances pour 2024, introduisant des palliers inférieurs pour les nouveaux tarifs pondéraux.
Répercussions sur divers types de véhicules
- Véhicules électriques : Initialement exclues, ces catégories pourraient également être sujettes à la taxe au poids dès janvier 2024, malgré leur impact moindre sur la pollution de l’air comparativement aux modèles à combustion.
- Véhicules hybrides et utilitaires : Aucune mention explicite n’a été faite lors de l’intervention, mais ils restent susceptibles d’être affectés si leur masse dépasse le nouveau seuil établi.
Impact économique prévu et calcul de la taxe
La réadaptation de cette éco-taxe au poids pourrait significativement modifier le choix des consommateurs potentiels et orienter davantage la tendance vers des véhicules moins imposants et plus écologiques. Pour mieux comprendre l’impact financier, prenons en exemple un véhicule inscrit pour la première fois en France, pesant 2000 kilogrammes sous la nouvelle grille tarifaire :
Fraction de la masse en ordre de marche (kg) | Tarif marginal (€) |
Jusqu’à 1 599 | 0 |
De 1 600 et 1 799 | 10 |
De 1 800 à 1 899 | 15 |
De 1 900 à 1 999 | 20 |
De 2 000 à 2 100 | 25 |
À partir de 2 100 | 30 |
La taxe est calculée par tranches de poids, avec un tarif croissant par palier supplémentaire. Les consommateurs qui opteraient pour des véhicules de poids inférieur bénéficieraient ainsi d’un tarif allégé.
Combinaison avec d’autres taxes environnementales
Cette taxe peut se cumuler avec le malus écologique basé sur les émissions de CO2 au kilomètre. Toutefois, pour éviter une charge fiscale excessive, le total des deux taxes ne pourra pas excéder un plafond prédéterminé.
Conseils pour les acheteurs de véhicules neufs
Avec la modification possible des réglementations, il est conseillé aux futurs acheteurs de s’informer précisément sur le poids de leur véhicule visé. Voici quelques stratégies possibles :
- Opter pour des modèles plus légers et économiquement efficaces.
- Prévoir les coûts additionnels liés aux taxes pour budgetiser de manière adéquate.
Perspective future
L’ajustement des paramètres de cette taxe pourrait inciter les fabricants à concevoir des véhicules respectant non seulement les normes environnementales par rapport aux émissions, mais aussi concernant leur poids. Ceci pourrait engendrer une évolution bénéfique pour l’environnement en promouvant l’utilisation et le développement de technologies moins lourdes et plus durables.
La prospective d’un ajustement de la taxe au poids en 2024 témoigne de la volonté du gouvernement de renforcer les efforts contre la pollution automobile. Cela représente à la fois un défi et une opportunité pour l’industrie automobile et les consommateurs, plaçant la durabilité au cœur des décisions d’achat.